Le placenta est un organe éphémère qui se forme dès l’implantation de l’embryon dans la cavité utérine et évolue au fur et à mesure que la gestation avance. Durant la grossesse, il permet les échanges materno-fœtales en apportant au fœtus de l’oxygène et tous les nutriments nécessaires à son bon développement. Le placenta vieillit naturellement et se calcifie vers la fin de la grossesse lorsqu’il n’a plus à assurer ses rôles. Il sera expulsé naturellement après l’accouchement. La calcification placentaire est ainsi un phénomène naturel et sans danger pour la future maman et l’enfant, sauf s’il survient prématurément. Si vous avez déjà entendu ce mot de votre gynécologue, on vous invite à découvrir vite la suite de l’article pour en savoir plus.
Qu’est-ce que la calcification du placenta et quelles en sont les implications?
Le placenta joue un rôle clé tout au long de la grossesse. Il transmet les éléments nutritifs, les oxygènes, les hormones au fœtus afin de permettre sa croissance et de le protéger. Son cycle de vie se subdivise en 4 stades :
- Grade 0 – jusqu’à 24e semaine de grossesse
- Grade I – du 24 au 29e semaine de grossesse
- Grade II – du 29 au 36e semaine de grossesse
- Grade III – dès 36e semaine de grossesse
La calcification placentaire se réfère à l’accumulation de dépôts de calcium sur une ou des parties du placenta au grade III. C’est un processus qui fait partie du vieillissement naturel de cet organe. Cependant, lorsque cette calcification intervient plus tôt, c’est-à-dire avant la 36e semaine, elle peut indiquer des problèmes de santé potentiels et présenter des risques pour le bébé en croissance.
Quels sont les causes et les risques de la calcification précoce du placenta ?
Les causes de la calcification précoce du placenta peuvent être multiples. Les facteurs de risque incluent notamment le diabète gestationnel, l’hypertension, l’anémie, le décollement placentaire, l’obésité, les infections, le tabagisme et l’âge maternel avancé. C’est pourquoi une surveillance régulière de la santé de la mère et du bébé pendant la grossesse est indispensable pour identifier toute anomalie.
Si la calcification placentaire est trop prématurée ou s’avère excessive, elle peut entraver l’approvisionnement en nutriments du bébé. Par conséquent, il peut entraîner des complications, telles que la croissance intra-utérine retardée (CIUR), le faible poids à la naissance, le décollement placentaire, une souffrance fœtale, la prééclampsie, l’accouchement prématuré, l’oligoamnios, des hémorragies du post-partum, etc. Si le dépôt de calcium altère aussi la transmission de l’oxygène, il peut causer la mort du fœtus d’où l’importance des suivis réguliers et systématiques chez un médecin.
Diagnostic et traitement de placenta calcifié : que faut-il savoir ?
Seule une échographie permet de diagnostiquer l’état du placenta. Si une calcification excessive ou précoce est observée, le professionnel de santé peut recommander des examens supplémentaires pour surveiller l’état du placenta et du bébé. Tant que ce dernier se développe à bon rythme, il n’y a pas lieu de s’inquiéter.
En général, on prescrit le repos à la future maman. Le traitement peut dépendre de la cause sous-jacente de la calcification précoce. Dans certains cas, une surveillance accrue ou même un accouchement prématuré peut être nécessaire pour assurer la sécurité de la mère et du bébé.